Je suis faite d'ailes et de flammes ...

J'ai toujours eu une âme curieuse, découvrir de nouveaux endroits est pour moi un plaisir sans borne. C'est pourquoi à peine débarquer sur l'île, je me suis envoler pour admirer le paysage. J'ai cru tout d'abord qu'on allait me poursuivre mais le chauffeur du bateau m'a sourit de façon bienveillante. Je lui ai rendu mais mal à l'aise devant cette marque de gentillesse, je me suis éclipsée fissa de cet homme.

J'ai donc survoler l'île. Elle était énorme, un vrai assemblage de boutiques, maisons et quartiers en tous genres côtoyant une luxuriante nature. Bien entendu j'ai rapidement remarqué l'immense ensemble au centre de l'île : l'académie; mais je n'y ai pas prêté réellement attention.

J'ai atterris tranquillement dans une ruelle et commencer une inspection de la ville et des boutiques comme une enfant. Je me demande comment on peut décider de construire tout ça pour aider des gens. Même les meilleurs institutions ne possédaient pas une ville autour ...

Je venais d'entrer dans le centre commercial, guidé par le Destin et m'arrêta d'un coup. Je leva la tête vers l'enseigne : Boutique de Familiers. Je n'avais jamais vraiment eu d'animaux, là plupart avait peur de moi. J'étais au point de me raviser quand je vus quelqu'un sortir du magasin. Un drôle de serpent à deux queues tournaient en sifflant gentiment à l'oreille du garçon. Je pencha legèrement la tête et souleva les sourcils. Ce gars devait faire partis de l'Académie vu son âge et vu qu'il ne semblait pas surpris par l'apparence de l'animal, il ne devait pas faire partis que du monde des humains.

Cette réflexion ne prit que quelques secondes et après avoir décroché mes yeux du serpent et de ses deux queues, mes jambes me firent entrer. En poussant la porte, une petite cloche tinta mais personne ne sembla se manifester. Je jeta un regard circulaire à la pièce, enfin à l'immense boutique où trônait dans un pelle mêle de cages, aquarium et paniers divers animaux, normaux ou plus ou moins étranges.

Je marcha dans l'allée de droite regardant sans grande réactions les animaux. Je venais presque de finir ma tournée que j'entendis un cri proche de ce des aigles mais en même temps lointain. Il avait quelque chose de mélodieux mais pourtant brut. Je me retournais et levais la tête vers l'origine du son mais ne discerna rien. Pourtant persuadé d'avoir entendu du bruit, je m'avança doucement, contournant les paniers et autres cages pour arriver presque en dessous de celle où était l'animal.

J'étais néanmoins trop petite pour voir dedans. Je repéra alors dans un coin un escabeau que je tira vers moi avant de grimper dessus. Mes mouvements étaient lents, je me sentais prise d'une excitation enfantine qui me faisait douter de moi. La dernière marche me fit découvrir un tas de cendres qui me surpris énormément. Je commençais alors à reculer, descendre de mon propre perchoir quand les cendres se mirent à luire. Non à flamber littéralement sous mes yeux.

Je suis une fille qui a vu des choses vraiment extraordinaire mais je ne m'attendais pas à ce que je vis ensuite. Un petit bec, des plumes et puis tout un corps d'oisillon s'ébroua parmi les cendres avait de refaire le bruit que j'avais entendu plus tôt mais en beaucoup plus aigu. J'approcha ma main doucement vers l'oiseau qui s'était mise à luire, à brûler lui aussi devant mes yeux mi ébahis mi inquiets pour l'animal. Il grandissait et sa cage devint d'un coup beaucoup plus petite.

Je redescendis de l'escabeau non à cause d'une crainte mais pour laisser s'envoler cet oiseau de feu dans tout le magasin avant de se poser sur l'escabeau où je me levais il y a quelques instants. Je l'admira alors avec plus de précision.

C'était un oiseau un peu plus grand qu'un aigle maintenant, au plumage bleu et rouge aux reflets dorés, à certains endroits des flammes continuaient de brûler. Il avait un bec dorée qui aurait pu être dangereux mais ne m'inquiétant pas. Il avait les yeux où dansaient des flammes, un air très intelligent et je sentais qu'il irradiait d'un pouvoir étrange. Cet oiseau était tout simplement magnifique, au dessus de tout.

Là, vous allez me trouver con mais j'aurais aimé avoir mon appareil photo. Mais cette idée ne me traversa l'esprit qu'un millième de seconde. Il me fixait, attendant patiemment. Je débloqua mes muscles de mon observation, levant doucement, mon bras, ma main l'approchant, lui caressant la tête qu'il frotta contre ma main. Il en redemandait ? Ses plumes dégageait une douce chaleur entre mes doigts qui me donnait un sentiment de protection.

Il refit son bruit, non bruit est trop contraire à cette mélodie qui partait de lui et se faisait entendre dans toute la boutique. Soudain, je compris que cette mélodie m'apparaissait différemment. Je ... je la comprenais. Il parlait le japonais mais directement dans ma tête. De la ... télépathie ? Je ne su que plus tard qu'un familier est lié à son maître au point de pouvoir l'entendre ainsi.

J'entendis alors un bruit derrière le comptoir. Un homme en sortit et sourit d'un air entendu avant de disparaître sans mot dire. J'étais tellement étonné de son apparition que je sentie à peine que l'oiseau venait de se poser sur mon bras gauche. Il n'était pas vraiment lourd, ses serres ne me faisait pas le moindre mal, diffusant toujours cette chaleur.

Je remarqua alors une étiquette à sa serre de gauche et lui enleva avant de lire :

Citation :

Race : Phœnix
Nom : Fire's King

SI UN ANIMAL VOUS A CHOISIT VOUS POUVEZ CHANGER SON NOM A CONDITION QU'IL L'ACCEPTE

Je regarda alors le phœnix en question et murmure ce nom qui me semblait stupide "Fire's King" et ce dernier réagit bizarrement. Il l'avait nommer d'un nom qu'il n'aimait pas. Tss ... Faites ce que je dis mais pas ce que je fais !

Je le caressa de ma main droite tout le corps, traversant sans peine les flammèches avant de dire avec un sourire :

- Hane-ho c'est mieux non ? Plume de feu...

Il s'ébroua de contentement avant de glisser de nouveau sa tête dans ma main, se qui me fit sourire de plus belle. Je me dirigea alors vers la sortie, sentant le besoin de partir. J'avais découvert mon alter ego, plus besoin d'observer d'autres bêbêttes.

- Ça te dirais de voler plus loin encore ?

Je me mis à courir, sortant du centre commercial, laissant déployer sans gêne mes ailes avant de m'envoler. Envol. Avec Hane-ho à mes côtés, j'ai ressentit de nouveau ce plaisir. Je me sentais si libre : j'avais découvert celui qui me manquait.

Spoiler: