Nouvelles rencontres [PV Dune]

Peut être le début d'une nouvelle vie.

Réveil assez difficile ce matin. Je passe au mois cinq minutes à étirer mes muscles endoloris. Mauvaise nuit, comme souvent d'ailleurs.. Mauvaise chasse, rien à se mettre sous la dent. Je me décide finalement à me lever. Doucement hein, faudrait pas aller trop vite.. On sort d'abord un pied de sous la couverture, puis la jambe, on la pose à terre.. Pareil pour l'autre jambe. Je baille puis me lève, et observe le lit de Belphegor. Bel', Bel', Bel'.. Un jour je t'aurai toi.. Comme toujours, il est déjà parti, me laissant seul dans la chambre. Un ami d'enfance, presque un frère.. Et une future conquête pour moi, dur à attraper d'ailleurs.. C'est ce qui me plait chez lui, il se laisse avoir seulement lorsqu'il l'a décidé.. Et puis, lui courir après comme ça, ça rend les journées moins monotones. Les cours sont comme partout de toute façon, ennuyeux.. J'ai eu de la chance que Bel' soit aussi à Nozomi, mais aussi dans ma chambre ! Enfin bref. Je me dirige d'un pas vers la salle de bain, pas encore tout à fait réveillé.. Je dois bien rester une heure sous la douche, de toute façon, je ne suis pas pressé, j'ai tout mon temps. Ce sera une journée en noir aujourd'hui.. Comme pratiquement toujours en fait. J'enfile un pantalon noir, un sous-pull de la même couleur, et mon éternelle veste à capuche. Un coup rapide dans les cheveux juste pour les ordonner un peu plus, puis se place la capuche, dissimulant alors mes oreilles félines. Oreilles de panthères nébuleuses, petites, assez rondes, noires, avec juste un point blanc sur l'arrière de l'oreille. Et me voilà, comme toujours, ressemblant parfaitement à un humain, prêt à sortir.

Descendre les étages, sortir de l'académie.. Éviter les questions de préférence ! Tiens, tout est calme.. je lève mes yeux rouges sang vers le ciel à la minute ou je me trouve à l'extérieur, pour voir que la nuit commence à tomber.. J'ai dormi toute la journée? Je ne m'en souviens pas.. Qu'importe. Haussant les épaules, les mains dans les poches, je commence à avancer vers la ville tranquillement. J'erre un moment dans les rues, puis rentre dans le centre commercial. Pour y faire quoi? Bonne question.. Je me retrouve devant la boutique de familiers.. Et je lis la petite affiche accrochée devant.. Le familier choisi son maitre, il sera votre compagnon pour l'éternité. Hm.. Ça pourrait vraiment être intéressant. Et puis, je n'ai pas grand chose à perdre ! Lorsque je pousse la porte, une petite clochette se met à tinter, signalant tout de suite l'arrivée d'un potentiel client. Le vendeur se présente alors devant moi, et m'explique que je peux m'installer sur une des chaises. Il suffit d'attendre de voir si un familier s'intéresse à ma personne ou non. Je vais donc m'assoir confortablement sur une des chaises, et observe les familiers présents. Ils jouent entre eux, s'amusent, courent partout. C'est.. Mignon.. Au fond de la boutique se trouve une trappe, il y a surement d'autres familiers derrières. Ceux-ci doivent pouvoir entrer et sortir de la boutique à proprement parler lorsqu'ils le désirent. Laissant échapper un soupir discret, je penche la tête en arrière, faisant attention que ma capuche reste bien en place, dissimulant toujours mes oreilles, puis ferme mes yeux rouges, le visage vers le plafond.

Puis, le silence. Pourquoi? J'ouvre les yeux et me redresse. Tout le monde, même le vendeur, observe un grand loup venant de faire son apparition. Fier, presque hautain, imposant le respect.. Je l'observe froidement, avec indifférence, comme je le fais toujours. Le familier semble faire le tour de la boutique, grognant lorsqu'un animal s'approche de trop près de lui. Puis, il me remarque, et fait quelque chose qui étonne le vendeur, vu la tête qu'il tire. Le loup s'approche de moi, m'observe, me jauge du regard. Puis, il avance une patte avant, recule une patte arrière, et s'incline devant moi. Je peux alors l'observer correctement, et je prend le temps de le faire. Ce loup est plus grand que les autres loups. Il possède un pelage étrange. Un pelage noir aux reflets argent. Ses poils sont longs. Mais il possède aussi des poils bleu nuit, autour de la gueule, autour du coup, sur le dos formant des sortes de rayures, et parsemant sa très longue queue touffue. Finalement, il relève le museau, et pose une patte sur ma jambe. Je peux alors voir qu'il possède des coussinets bleus, son ventre possède des poils bleus et noirs. Un œil bleu nuit, l'autre œil rouge, une cicatrice entre l'œil bleu et son oreille. Puis, je remarque quelque chose, qui me frappe tout de suite, c'est inhabituel.. Ce loup possède des plumes, des plumes tricolores. Celles-ci partent du somment de la tête et parcourent le dos de l'animal pour s'arrêter en arc de cercle à la base de la queue. Les plumes formant l'arc de cercles sont noires et blanches, ne possèdent pas de lueurs bleutées. Ce loup est ailé.. Des ailes trop petites pour lui permettre de voler, rattachées au dos par de fines membranes invisibles.. On dirait que les ailes flottent toutes seules dans les airs. Cinq plumes par aile.. Les plumes des ailes ont toutes la base noire, puis bleues, pour finir par un bout blanc. Ce familier est vraiment magnifique.. Un seul nom me traverse l'esprit, et sort de ma bouche

Sathain..

Puis,la clochette retentit. Un client entre. Le familier descend sa patte, puis se met à grogner contre cette inconnue venant troubler ce moment. Je me retourne et observe froidement la fille qui vient de pénétrer dans la boutique. Non pas que ça me dérange qu'elle soit là, mais parce que je regarde tout le monde ainsi. Le loup à plumes continue de grogner, et moi, je ne bouge pas, attendant simplement la réaction de cette cliente..

[Allez j’inaugure au ‘je’ 8D, désolée c'est assez long, je me suis laissée emportée xD]

Je m’étais levée tôt ce matin. Le sommeil m’avait très vite fait défaut et le fait d’avoir déjà plusieurs colocataires ne m’avait pas vraiment aidé à dormir. Après être restée un long moment dans mon lit, j’avais pris la décision de sortir de cette inactivité ennuyeuse. Je n’aimais pas m’ennuyer, c’est vrai. J’étais donc sortie, sans un bruit, de mon lit et m’étais dirigée vers la salle de bain attenante à la chambre. Après une rapide douche glaciale –quoi de mieux pour se réveiller- je m’étais habillée. Par habitude, et par gout de l’extravagant, j’avais enfilée un legging noir surmonté d’une mini jupe à carreau bordeaux. Au dessus, une chemise blanche recouverte d’un veston noir complétait la tenue. Je déposais une paire de Ray Ban dans mes cheveux blonds et une fois encore pas mal indisciplinés puis était retournée dans la chambre. Après avoir mis une paire de bottines sombres, à talon, j’étais sortie de ma chambre. En coup de vent.

La journée avait alors commencer. Sans envie de rester dans le campus, je m’étais laissée aller vers l’extérieur. La ville n’était pas très grande, pourtant j’y retrouvais très vite l’influence des jours de soleil. Et avec l’influence vint la foule. A peine la masse de gens devint trop importante que je dus rebrousser chemin et me perdre dans des ruelles presque pas fréquentées. La raison ? Une peur qui me bouffait l’esprit. Je n’aimais pas la foule, et cela n’avait jamais changé, malgré les épreuves par lesquelles j’étais passé.

Pour moi, cela ne devait pas entacher une journée aussi bien commencé que celle-ci. Errant comme une âme en peine –et cela était tout aussi bien-, je tentais de découvrir tout ce que possédait cette ville entourée d’eau. Ville en autarcie… nous étions enfermés ici et c’était tout aussi bien à mon gout. Je ne pus retenir une pensé pour les juges qui m’avaient libérée en échange que je vienne ici. Ils m’avaient donnée une liberté réduite mais une liberté tout de même… je leur en étais reconnaissante. Et cette pensée ce fit plus forte lorsque j’atteignis la plage. Mes yeux s’écarquillèrent. Pour cause. Je n’avais jamais vue la mer de si près et sans surveillance. M’avançant vers les flots, je me sentis immensément libre !

Après m’être installée sur le sable encore rafraichi par le matin à peine quitté, je contemplais l’horizon. Ou devrais-je dire, je le dévorais des yeux. Je m’en rassasiais longtemps. Pourtant vient le moment où l’on finit par s’en lasser. Chez moi, ce moment arrivait souvent très vite. J’étais restée plus de deux heures à regarder et me reposer, maintenant je voulais bouger. Me relevant d’un mouvement souple, je choisis de reprendre ma marche dans la ville. Les yeux fermés, j’avançais en essayant de percuter le moins de corps possible… plus facile à dire qu’à faire.

La journée se passa ainsi. Marche. Se faire cogner. S’arrêter. Regarder, contempler. Puis repartir. Pourtant, ce fut après avoir percuter une énième personne, et avoir reçu en échange une insulte bien peu recherchée que je découvris un endroit incroyable. Un centre commercial s’offrait à moi. Ayant perdue depuis longtemps le goût du shopping, j’y entrais avec empressement. Je voulais m’y ré-essayer. Et ce jeu m’amusa. Je profitais rapidement d’un repas sur le pouce car mon estomac vide depuis la veille commençait à réclamer, puis repris mon exploration des boutiques. Ce fut après une trentaine de minute de lèche-vitrine que je découvris La boutique. Elle n’était pas très grande, toute simple. La Boutique des Familiers. Je m’en souvenais maintenant… à mon entré dans le lycée on m’avait expliqué que je pouvais en avoir un, si je le souhaitais… et s’il m’acceptait. Curieuse et portée par un brusque pressentiment, j’en poussais la porte.

La première chose que je remarquais à mon entrée fut un animal de fière taille, d’une couleur incroyablement bleutée, ressemblant à ne pas s’ne méprendre à un loup pourvu d’un plumage archaïque qui me grognait avec haine. M’arrêtant, je ne tentais aucun mouvement suspect ou brusque et conservait mon calme. C’est alors que je vis la deuxième chose intéressante de l’endroit. Un jeune homme guère plus âgé que moi, aux cheveux couleur de lune et aux yeux incroyablement rouge me fixait froidement. Un sentiment de garde se mit en place en moi et je retins mon souffle en lui adressant un regard méfiant. Le loup-bleu réagit comme si ca avait été lui que je regardais et grogna de plus belle, encore plus menaçant.

Finalement, j’étais sur le point de regretter mon geste d’être venue. Mon pressentiment avait peut-être été celui d’une mauvaise rencontrer et d’une blessure rapidement –je ne doutais pas que le loup tenterais de me dévorer si je faisais le moindre geste-. Gardant mon souffle le plus imperceptible possible, je me fixais dans une position de statue, attendant que quelqu’un dans ce magasin daigne arrêter cette situation ridicule… Et en effet quelqu’un s’interposa… enfin quelque chose.

Un magnifique animal à peu près de la hauteur d’un loup normal apparut de derrière un rayon et vint à moi. Il ressemblait à un renard au niveau de la forme de sa tête. Couleur blanc/sable, il avait fier allure et marchait dignement. Je remarquais alors que d’arborer une queue il en possédait beaucoup plus… Neuf exactement. Neuf queues terminées toutes par des poils couleurs feu. Ses yeux noirs brillaient d’intelligence et je me sentis submerger par un calme incroyable. Il me rejoignit enfin et je retins mon souffle pour de bon. Son regard se fixa dans le mien. Un mot s’échappa de ma bouche, comme par une volonté qui m’échappe… Un mot. Un nom.

« Maëlan… »

Brusquement, derrière le magnifique familier, un nouveau grognement explose et nous tire de la bulle de calme qui semble nous entourer. Je remarque à nouveau le loup bleuté et fais la moue. Je suis déçue que l’on me tire ainsi de cette expérience incroyable. Le renard couleur d’opale semble aussi contrarié et se retourne vers le duo qui n’a pas bouger et les contemple fixement, calme, comme possédant une force supérieur pour s’en inquiéter. Je reste pétrifiée devant cet échange.